L’Allemagne lance une attaque massive contre la Pologne sans déclaration de guerre. C’est le début officiel de la Seconde Guerre mondiale. Hitler utilise la stratégie de la « Blitzkrieg » (guerre éclair), combinant aviation, blindés et infanterie pour submerger rapidement l’adversaire.
En réaction à l’agression contre la Pologne, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. C’est le début de l’implication militaire des Alliés occidentaux, même si les combats sur le front ouest restent limités dans un premier temps (ce que l’on appellera la « drôle de guerre »).
Conformément au pacte de non-agression germano-soviétique (Molotov-Ribbentrop), l’Union soviétique attaque la Pologne par l’est. Le pays est rapidement partagé entre l’Allemagne nazie et l’URSS. C’est une violation du droit international passée sous silence par les Alliés.
L’Union soviétique envahit la Finlande après l’échec de négociations territoriales. La Finlande résiste courageusement durant plusieurs mois, infligeant de lourdes pertes à l’Armée rouge. Un accord de paix sera signé en mars 1940.
L’Allemagne envahit ces deux pays pour sécuriser ses approvisionnements en minerai de fer suédois via le port norvégien de Narvik. Le Danemark capitule sans résistance. En Norvège, les combats sont plus longs, mais les Allemands finissent par s’imposer.
L’armée allemande attaque simultanément les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France. En quelques semaines, les défenses alliées sont dépassées. La stratégie du Blitzkrieg fonctionne à nouveau avec une efficacité redoutable.
Paris est déclarée ville ouverte pour éviter sa destruction. Les troupes allemandes y pénètrent sans grande résistance. Le moral des Français est au plus bas, et l'effondrement de l’armée française semble inévitable.
Le gouvernement français dirigé par le maréchal Pétain signe l’armistice avec l’Allemagne. Le pays est divisé en deux : une zone occupée au nord, et une zone libre au sud, sous contrôle du régime de Vichy, allié de fait à l’Allemagne.
La Luftwaffe commence ses attaques contre les aérodromes, ports et villes britanniques. Le but est de préparer une invasion (opération Seelöwe) en détruisant la Royal Air Force. Mais les Britanniques résistent avec acharnement.
Les Allemands lancent une série de bombardements massifs sur Londres et d'autres villes britanniques. Pendant plus de deux mois, la population civile vit sous les alertes et les destructions. Malgré les pertes, la population tient bon.
L’Allemagne, l’Italie et le Japon signent un pacte d’alliance militaire. Ce traité formalise la création de l’Axe, et prévoit une entraide militaire en cas d’agression d’un membre par une puissance non impliquée dans la guerre (sous-entendu : les États-Unis).
Mussolini, jaloux des succès militaires de l’Allemagne, tente de s’imposer dans les Balkans. Il lance une offensive contre la Grèce, mais l’armée grecque résiste vigoureusement et repousse les forces italiennes. C’est un échec embarrassant pour l’Italie.
La Royal Navy lance une audacieuse attaque aérienne contre la flotte italienne stationnée dans le port de Tarente. Les porte-avions britanniques démontrent leur efficacité en endommageant plusieurs cuirassés. Cette action inspirera notamment les Japonais à Pearl Harbor.
En réaction à un coup d’État en Yougoslavie anti-nazi et pour soutenir l’Italie en difficulté, l’Allemagne lance une offensive foudroyante dans les Balkans. En quelques semaines, Belgrade et Athènes tombent. La campagne retarde toutefois l’opération Barbarossa.
L’Union soviétique et le Japon signent un pacte de non-agression. Cela permet à Staline de se concentrer sur la menace allemande à l’ouest, et au Japon de poursuivre son expansion en Asie du Sud-Est sans craindre une guerre sur deux fronts.
En rompant le pacte de non-agression, Hitler lance une gigantesque invasion contre l’Union soviétique. Malgré des succès initiaux, l’avancée allemande sera stoppée aux portes de Moscou. C’est un tournant stratégique de la guerre.
Dans une lettre officielle, Hermann Goering demande à Reinhard Heydrich de préparer un « plan global » pour résoudre la question juive. Ce document marque une étape décisive vers la mise en œuvre du génocide des Juifs d’Europe.
Roosevelt et Churchill se rencontrent à bord d’un navire au large de Terre-Neuve. Ils établissent les grands principes d’un monde d’après-guerre : autodétermination des peuples, paix durable, liberté économique. Ce texte devient la base des Nations Unies.
L’armée allemande encercle Leningrad (Saint-Pétersbourg). Le siège durera près de 900 jours, causant la mort de centaines de milliers de civils. Malgré la famine et les bombardements, la ville ne tombera jamais.
Alors que les troupes allemandes approchent de Moscou, les Soviétiques lancent une contre-offensive surprise. Le froid intense, l'épuisement des forces de l’Axe et les renforts venus de Sibérie stoppent l’avancée allemande. C’est un premier revers majeur pour Hitler.
Le Japon attaque par surprise la base navale américaine de Pearl Harbor, à Hawaï. L’objectif est de neutraliser la flotte du Pacifique. L’attaque fait plus de 2 400 morts. C’est un choc pour les États-Unis et le monde occidental.
Le lendemain de Pearl Harbor, les États-Unis déclarent la guerre au Japon. L'opinion publique, jusque-là divisée, se rallie à l'effort de guerre. C’est l’entrée officielle des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.
En vertu du pacte tripartite, Hitler et Mussolini déclarent la guerre aux États-Unis. Washington répond immédiatement. La guerre devient véritablement mondiale, engageant toutes les grandes puissances industrielles de la planète.
À l’initiative des États-Unis et du Royaume-Uni, 26 pays signent à Washington une déclaration affirmant leur engagement commun dans la lutte contre les puissances de l’Axe. Ce document marque la naissance politique du futur camp allié et introduit le terme « Nations unies ».
À Berlin, quinze hauts responsables nazis, sous la direction de Reinhard Heydrich, se réunissent pour organiser la mise en œuvre de la « solution finale » : l’extermination systématique des Juifs d’Europe. C’est une étape-clé dans l’industrialisation du génocide.
Les troupes japonaises s’emparent de la forteresse britannique de Singapour, considérée jusque-là comme imprenable. Plus de 80 000 soldats alliés sont faits prisonniers. C’est l’une des plus grandes défaites de l’Empire britannique et un triomphe pour Tokyo.
Des bombardiers américains, lancés depuis un porte-avions, frappent pour la première fois le territoire japonais. Les dégâts matériels sont modestes, mais l’impact psychologique est énorme. Le Japon, jusque-là inviolé, se découvre vulnérable.
Au large des îles Midway, la flotte américaine inflige une défaite écrasante à la marine japonaise en coulant quatre porte-avions. Cette bataille inverse la dynamique dans le Pacifique : le Japon passe sur la défensive, les États-Unis prennent l’initiative. La bataille commence le 4 juin pour se terminer le 7 juin.
Après l’échec devant Moscou, Hitler lance une nouvelle offensive sur le front de l’Est. L’objectif est de s’emparer des champs pétrolifères du Caucase, cruciaux pour soutenir l’effort de guerre allemand. L’armée allemande progresse rapidement.
Les forces américaines débarquent dans les îles Salomon pour contrer l’expansion japonaise vers l’Australie. La bataille de Guadalcanal dure six mois et marque le début d’une longue campagne de reconquête dans le Pacifique.
Les troupes allemandes atteignent les faubourgs de Stalingrad sur la Volga. Commence alors une des batailles les plus sanglantes de l’histoire. Les combats de rue sont acharnés, maison par maison. La ville devient un symbole de résistance pour l’URSS.
En Égypte, les forces britanniques dirigées par le général Montgomery lancent une contre-offensive contre l’Afrika Korps de Rommel. Après deux semaines de combats intenses, les forces de l’Axe battent en retraite. C’est un tournant majeur en Afrique du Nord.
Les forces anglo-américaines débarquent au Maroc et en Algérie, encore contrôlés par le régime de Vichy. Les combats sont limités, et les Alliés prennent rapidement le contrôle de la région, ouvrant un nouveau front contre l’Axe.
En réponse au débarquement allié en Afrique du Nord, l’Allemagne envahit la zone sud de la France jusque-là non occupée. La ligne de démarcation disparaît. Vichy conserve une façade de pouvoir, mais la France est désormais entièrement sous le joug nazi.
L’Armée rouge lance une attaque-surprise contre les flancs allemands, tenus par des troupes roumaines. En quelques jours, les Soviétiques encerclent la 6e armée allemande dans Stalingrad. La situation bascule en faveur de l’URSS.
La 6e armée allemande, encerclée depuis novembre, se rend à l’Armée rouge. 90 000 soldats allemands sont faits prisonniers (moins de 6 000 survivront au retour). C’est la première grande défaite stratégique d’Hitler. Le mythe de l’invincibilité allemande s’effondre.
Après six mois de combats acharnés, les Japonais évacuent définitivement l’île de Guadalcanal. C’est la première victoire terrestre majeure des États-Unis dans le Pacifique, marquant le début de leur avancée vers les Philippines et le Japon.
Les dernières troupes allemandes et italiennes en Tunisie se rendent aux Alliés. L’Afrique du Nord est entièrement libérée. La victoire permet aux Alliés de préparer une invasion de l’Europe par le sud : l’Italie devient le prochain objectif.
Sur le front de l’Est, l’Allemagne lance l’opération Citadelle pour reprendre l’initiative. La bataille de Koursk, plus grande bataille de chars de l’Histoire (près de 6 000 blindés), tourne à l’avantage des Soviétiques. Les Allemands sont contraints à la retraite.
Les Anglo-Américains débarquent sur les plages siciliennes. En quelques semaines, ils conquièrent l’île et menacent directement la péninsule italienne. Le régime de Mussolini commence à vaciller.
Face à l’invasion de la Sicile, aux défaites militaires et à l’usure politique, le roi Victor-Emmanuel III démet Mussolini de ses fonctions. Il est arrêté. Le régime fasciste s’effondre, du moins en apparence.
L’Italie signe un armistice avec les Alliés à Cassibile. Il est annoncé publiquement le 8 septembre. L’Allemagne réagit immédiatement en occupant la péninsule italienne et en désarmant les troupes italiennes.
Un commando allemand mené par Otto Skorzeny libère Mussolini dans un hôtel des Abruzzes. Hitler l’installe à la tête d’un régime fantoche : la République sociale italienne (RSI), avec siège à Salò, dans le nord occupé par les nazis.
Le gouvernement royal italien rejoint officiellement le camp allié. Désormais, l’Italie est un pays divisé : au nord, la RSI pro-nazie ; au sud, le royaume allié aux Anglo-Américains.
Après une avancée brutale, l’Armée rouge libère Kiev, capitale de l’Ukraine. Cette victoire confirme la progression constante des Soviétiques sur le front Est, après la reconquête de vastes territoires perdus en 1941–1942.
Pour la première fois, les trois grands dirigeants alliés – Roosevelt, Churchill et Staline – se réunissent à Téhéran. Ils planifient le débarquement en France (Opération Overlord), discutent du sort de l’Allemagne et des frontières post-guerre. L’alliance est fragile, mais elle tient. La conférence dure jusqu'au 1er décembre.
Les forces anglo-américaines débarquent à Anzio, au sud de Rome, pour contourner la ligne Gustav. Mais les Allemands résistent férocement. La progression reste bloquée plusieurs mois, et les combats sont meurtriers.
Après des mois de combats dans la péninsule, les troupes alliées parviennent à libérer Rome. C’est la première capitale de l’Axe à tomber. Néanmoins, l’événement est rapidement éclipsé par l’opération préparée au nord...
Les forces alliées (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, France libre…) débarquent sur cinq plages de Normandie : Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword. Environ 156 000 soldats posent le pied en France en un seul jour.C’est le plus grand débarquement de l’histoire, début de la libération de l’Europe occidentale.
Sur le front de l’Est, l’Armée rouge lance une offensive colossale contre le groupe d’armées Centre allemand. En quelques semaines, les Soviétiques détruisent 25 divisions ennemies et libèrent la Biélorussie.C’est l’effondrement du front allemand à l’Est.
Après plus d’un mois de combats en Normandie, les forces américaines percent les lignes allemandes au sud de Saint-Lô. C’est le début de l’effondrement du front allemand en France.
Les Alliés débarquent sur les côtes méditerranéennes françaises, entre Toulon et Cannes. La libération du sud de la France s’effectue rapidement, facilitant la jonction avec les troupes venues de Normandie.
L’insurrection éclate à Paris le 19 août. Le 24, les troupes françaises de la 2e DB (Leclerc) entrent dans la capitale, suivies des Américains. Le 25, Paris est libérée, et le général de Gaulle descend triomphalement les Champs-Élysées.
Les Allemands tentent de fuir l’encerclement en Normandie. Plusieurs divisions sont détruites ou capturées. C’est une défaite majeure qui marque la fin de la bataille de Normandie.
Le général Douglas MacArthur revient aux Philippines, comme il l’avait promis en 1942. Le débarquement américain à Leyte marque le début de la reconquête de l’archipel, crucial pour couper l’empire japonais.
Plus grande bataille navale de l’histoire moderne. La flotte japonaise tente de repousser les débarquements américains, mais subit une défaite décisive. Le Japon perd une grande partie de sa marine. La bataille se déroule du 23 au 26 octobre.
Hitler tente une offensive surprise à travers les Ardennes belges, visant à séparer les troupes anglo-américaines. Pris de court, les Alliés résistent difficilement. Bastogne devient un symbole de la ténacité américaine.
L’Armée rouge entre dans la capitale polonaise après plusieurs mois d’occupation allemande et la destruction totale de la ville. C’est un symbole fort de la libération de l’Europe de l’Est par les Soviétiques.
Les troupes soviétiques libèrent le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Elles découvrent l’ampleur de l’horreur : près de 1,1 million de personnes y ont été assassinées. C’est la première révélation concrète de la Shoah à l’échelle mondiale.
Roosevelt, Churchill et Staline se réunissent en Crimée pour préparer la fin de la guerre et l’après-conflit. Ils décident du sort de l’Allemagne, du redécoupage de l’Europe, de la création de l’ONU, et de l’entrée de l’URSS dans la guerre contre le Japon. La conférence dure jusqu'au 11 février.
Les forces américaines débarquent sur l’île japonaise d’Iwo Jima. La bataille, féroce, durera plus d’un mois. Le célèbre drapeau américain planté sur le mont Suribachi devient un symbole de la guerre du Pacifique.
Les troupes américaines traversent le Rhin en capturant intact le pont Ludendorff à Remagen. Cet événement accélère l’effondrement militaire de l’Allemagne de l’Ouest.
Assiégé à Berlin, Hitler se donne la mort dans son bunker avec Eva Braun. Le commandement nazi s’effondre. Il désigne l’amiral Dönitz comme successeur à la tête du Reich, qui n’est plus qu’un champ de ruines.
L’armée allemande à Berlin se rend à l’Armée rouge après d’intenses combats de rue. La capitale du Reich tombe, mettant fin à la bataille la plus violente de la guerre en Europe.
Le général allemand Alfred Jodl signe la reddition sans condition du IIIe Reich dans la ville de Reims, au quartier général d’Eisenhower. La guerre est officiellement terminée en Europe.
La reddition allemande prend effet à 23h01. Dans toutes les capitales alliées, la foule célèbre la fin de la guerre en Europe. En URSS, la victoire est célébrée le 9 mai.
Les États-Unis testent la première bombe atomique dans le désert du Nouveau-Mexique. C’est l’aboutissement du projet Manhattan, et le début d’une nouvelle ère dans l’histoire militaire.
Truman, Staline et Churchill (remplacé ensuite par Attlee) se réunissent en Allemagne pour organiser l’après-guerre. Les tensions entre URSS et Occident commencent à s’affirmer. Le Japon reçoit un ultimatum de reddition. La conférence dure jusqu'au 2 août.
L’avion américain Enola Gay largue la première bombe atomique sur Hiroshima. La ville est détruite. On compte environ 70 000 morts immédiats, et des dizaines de milliers supplémentaires dans les semaines suivantes.
Conformément à la promesse faite à Yalta, l’Union soviétique déclare la guerre au Japon et envahit la Mandchourie, infligeant une défaite rapide à l’armée japonaise du Kwantung.
Les États-Unis larguent une deuxième bombe atomique, cette fois sur Nagasaki. Plus de 40 000 morts immédiats. Le Japon, acculé, entame des négociations.
L’empereur Hirohito annonce la reddition du Japon dans une allocution radio historique. C’est la fin de la Seconde Guerre mondiale.
À bord du cuirassé USS Missouri, dans la baie de Tokyo, les représentants japonais signent l’acte de capitulation devant les Alliés.La seconde guerre mondiale est officiellement terminée.