Douglas MacArthur
(1897-1973)


Une naissance dans une dynastie militaire
Douglas MacArthur naît le 26 janvier 1880 à Little Rock, Arkansas, dans une famille imprégnée de tradition militaire. Son père est un général décoré, héros de la guerre américano-philippine. De fait, cela imprime très tôt chez Douglas une vocation de soldat. En effet, dès son plus jeune âge, il est élevé dans l’esprit de discipline, d’honneur et de devoir.
Il intègre l’Académie militaire de West Point, dont il sort major de sa promotion en 1903. Jeune officier brillant, il se forge une réputation d’excellence, mêlant rigueur, sens de la stratégie et ambition. Il sert dans diverses affectations, notamment aux Philippines, région à laquelle il va profondément s’attacher.
Ascension et Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, MacArthur est envoyé en Europe. Il y commande une brigade d’infanterie américaine sur le front occidental. Son courage et son leadership lui valent plusieurs décorations, dont la Distinguished Service Cross. Il gagne en expérience tactique et en notoriété, s’imposant comme un officier capable de prendre des initiatives audacieuses.
Après la guerre, il occupe des postes importants au sein de l’armée et enseigne à West Point. Sa carrière progresse, mais il demeure attaché à la modernisation de l’armée et à la préparation d’une future guerre. Il est en effet conscient des menaces qui montent en Europe et en Asie.
Le Pacifique et la Seconde Guerre mondiale
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, MacArthur est nommé commandant des forces américaines aux Philippines. De fait, le poste est stratégique dans la lutte contre l’expansion japonaise. En décembre 1941, face à l’offensive japonaise, il mène une défense héroïque mais inégale, et doit se replier sur l’île de Corregidor.
En mars 1942, face à l’avancée irrésistible des Japonais, MacArthur est évacué en Australie. Il y prononce sa célèbre promesse : « I shall return ». Pendant plus de deux ans, il organise la contre-offensive alliée dans le Pacifique. Il y dirige la reconquête des îles avec une stratégie de « saut d’île en île » qui fragmente les lignes japonaises.

En octobre 1944, tenant parole, il revient triomphalement aux Philippines. Sa campagne est marquée par des batailles acharnées, notamment à Leyte et à Luzon, et contribue largement à affaiblir le Japon.
La fin de la guerre et l’occupation du Japon
Après la capitulation japonaise en août 1945, MacArthur est nommé commandant suprême des forces alliées en Asie. Il dirige la réorganisation complète du Japon. Il y supervise la rédaction d’une nouvelle constitution démocratique, la démilitarisation, la réforme agraire, et la modernisation de l’économie. Son rôle est central dans la transformation du Japon en une puissance pacifique et démocratique. Il maintient l’empereur Hirohito sur le trône, mais sous un régime strictement constitutionnel, et assure la stabilité politique du pays.
La Guerre de Corée et la retraite
En 1950, lorsque la Corée est envahie par le Nord communiste, MacArthur est nommé commandant des forces de l’ONU. Il lance une contre-offensive spectaculaire avec le débarquement à Inchon, qui repousse les troupes nord-coréennes. Mais ses ambitions de poursuivre la guerre jusqu’en Chine provoquent une escalade.
En avril 1951, MacArthur est brusquement relevé de son commandement par le président Truman. En effet, les deux hommes sont en désaccords sur la conduite de la guerre et la politique nucléaire. Ce limogeage crée un choc aux États-Unis et marque la fin de sa carrière militaire active.
Dernières années et héritage
Retiré de la vie publique, MacArthur reste une figure majeure de l’histoire militaire américaine. Il prononce des discours célèbres, publie ses mémoires, et reste une icône pour son charisme et sa vision stratégique.
Il meurt le 5 avril 1964 à Washington, à l’âge de 84 ans, honoré par des funérailles nationales.